Interview Michèle Beck

Photo interview Michèle Beck

Bonjour Michèle,


Pouvez-vous vous présenter en quelques mots, qui êtes-vous ?

Bonjour ! Je m’appelle Michèle Beck et j’ai 42 ans, j’ai passé mon enfance à Chambéry, en Savoie, puis mon adolescence et une partie de ma vie d’adulte à Lyon. Entre l’école et moi, ce ne fut pas une grande histoire d’amour, et dès que j’ai pu, j’ai arrêté pour travailler. Et j’ai bien fait puisque j’ai rencontré ainsi l’homme de ma vie, avec qui j’ai deux adolescentes aujourd’hui. J’ai travaillé en magasin et j’ai été animatrice de Scrapbooking. Ce fut d’ailleurs grâce à ce loisir créatif que j’ai connu mes premières publications dans des magazines spécialisés. Nous vivons aujourd’hui à Saint-Jean de Maurienne, en Savoie, depuis 14 ans, où je me consacre entièrement à l’écriture.

Depuis combien de temps écrivez-vous ?

J’ai toujours voulu être écrivain, depuis toute petite. Mais je n’avais pas conscience que c’était quelque chose de réalisable. C’était plutôt comme un rêve que je gardais pour moi.

Pendant l’adolescence, j’ai beaucoup écrit, surtout des poèmes, des chansons. Et puis la vie professionnelle a fait que j’ai mis tout ça de côté, pour « plus tard ». C’est à la mort de mon beau-père, il y a 11 ans, que j’ai pris conscience que le plus tard pouvait ne jamais arriver.

J’ai récupéré un vieux cahier de brouillon qui traînait, et j’ai commencé à écrire un roman de fantasy en trois tomes, puisque je suis une grande fan du roman de Tolkien, et que forcément, moi aussi je voulais écrire ma grande saga Fantasy ! Je n’ai écrit que le premier tome et il n’a jamais été publié. Mais j’ai réalisé que j’étais faite pour ça. J’avais trouvé ma place. Et je n’ai plus arrêté !

Comment vous est venu l’idée de ce livre « La fille au sac de plumes » ?

J’étais en train de courir avec mon chéri, et je laissais mon esprit divaguer, et j’ai pensé à une femme qui plaquerait tout pour traverser la France en courant. Vic était là. Il a fallu trouver la raison de son départ. Le reste a suivi tout seul. Je voulais parler de ces gens qui vivent à l’écart de notre société, que ce soit volontaire ou pas. J’ai fait pas mal de recherches sur le sujet, lu des tas d’articles et visionné des documentaires. Petit à petit, les personnages que Vic allait rencontrer sur sa route ont pris forme.

Chez qui êtes-vous éditée ?

J’ai une romance contemporaine, Full contact, éditée par City Éditions. Le reste de mes romans sont en auto-édition. Il y a ma trilogie ado/adulte fantastique Les Gardiens des anges, et mon roman contemporain/feel good La fille au sac de plumes.


Où pouvons-nous trouver votre livre ?

Full contact est disponible sur tous les sites de ventes en ligne (Amazon, Fnac, Decitre…), ainsi qu’en librairie.

Les Gardiens des Anges et La fille au sac de plumes sont disponibles sur Amazon, et depuis peu dans ma boutique en ligne, où je vends mes romans dédicacés.


Si j’ai tout suivi vous êtes en auto-édition, pourquoi ce choix ?

C’est exact. Ce choix fut le résultat de pleins de petites choses. Le premier tome de ma trilogie fantastique Les Gardiens des anges avait été publié par une jeune maison d’édition qui a malheureusement rapidement fermé. J’ai essayé de trouver un nouvel éditeur, tout en commençant à me renseigner sur l’auto-édition, qui me semblait être un bon moyen d’être sûr de voir ma trilogie publiée entièrement. Je recevais pas mal de messages de lecteurs frustrés de ne pouvoir lire la suite, et j’avais peur de les décevoir encore une fois avec un autre éditeur.

J’écrivais en même temps La fille au sac de plumes, et plus j’en apprenais sur l’auto-édition et plus j’avais envie de me lancer.

Full contact venait de sortir chez City éditions, et j’avais assez mal vécu le fait qu’on m’impose un titre et une couverture qui pour moi ne correspondaient pas à mon histoire. Le fait d’avoir ce contrôle dans l’auto-édition m’a vraiment décidé à sauter le pas.

Je n’ai d’ailleurs même pas attendu les réponses des éditeurs pour ma trilogie, tant j’avais apprécié d’être décisionnaire de tout avec La fille au sac de plumes.

Alors c’est sûr que ça m’a demandé beaucoup plus de travail que de simplement envoyer le manuscrit à des éditeurs. J’ai dû apprendre des tas de trucs par moi-même, je me suis trompée, j’ai recommencé, jusqu’à ce que j’y arrive. Et une fois le libre publié, ça ne s’arrête pas, il y a toute une autre partie de promotion à gérer. Je crois que c’est le plus compliqué pour moi à l’heure actuelle.

Qui vous a inspiré durant votre écriture ? ou qui a inspiré votre(vos) personnage(s) ?

C’est une question difficile à répondre car je n’ai jamais l’impression de m’inspirer de personnes, réelles ou pas. C’est comme si les personnages existaient déjà et qu’ils se dévoilaient à moi. J’ai souvent le sentiment que l’histoire ne m’appartient pas, que je suis simplement là pour la raconter du mieux que je peux.

On dit souvent qu’un auteur(e) met un peu de lui/elle quand il/elle écrit, quel est votre point commun avec Victoire ?

Je ne sais pas si je mets un peu de moi dans mes personnages, peut-être que je le fais inconsciemment, mais en réfléchissant bien, je dirais l’ouverture d’esprit et la bienveillance. Oui, je crois que Vic et moi avons cela en commun. Par contre, il y a quelque chose que j’ai en commun avec au moins un personnage dans chacun de mes romans, c’est le végétarisme. Je suis végétarienne par choix depuis des années et je veux que ce soit évoqué, plus ou moins directement, dans tous mes romans. Pour La fille au sac de plumes, c’est à travers Bilal, ce jeune garçon amoureux des chiens et de la musique que Vic rencontre dans un camping. Les anges, dans les Gardiens des anges, ne consomment pas de chair animale, et dans Full contact, mon héroïne principale est végétarienne pour se rapprocher de sa mère qu’elle n’a jamais connue. C’est ma manière à moi de parler de ce sujet qui me tient à cœur, sans être pour autant militante ou moralisatrice.

Dans votre livre, Victoire chausse ses baskets et part sur les routes de France pour un voyage afin de se retrouver et de trouver le bonheur. Comment avez-vous cousu ce fil entre la fille perdue et celle qu’elle devient puis deviendra ?

Avant de commencer à écrire, je prends beaucoup de notes (des dialogues, des réflexions, des notes prises pendant le visionnage d’un documentaire, des scènes, parfois les plus importantes de l’histoire, qui m’apparaissent…), dont la plupart ne seront pas dans le roman final, mais qui m’aident à développer et comprendre l’histoire dans mon esprit. Une fois que j’ai compris ce qui s’était passé dans son adolescence, j’ai pu comprendre la Victoire du présent et avancer sur son histoire. J’ai construit et écrit chaque chapitre, présent et passé, en même temps pour pouvoir avoir cette résonance et ce lien entre les deux.

Je pense que toute la préparation que je fais avant est vraiment importante car une fois lancée dans l’écriture, j’ai cette sensation que tout coule tout seul.

Certains points sont traités dans votre roman : partage, valeurs humaines, échanges mais aussi bi-polarité. Des sujets qui ne sont pas souvent dans les romans. Est-ce des réflexions vers lesquels vous voulez amener votre lecteur ?

Pas nécessairement. Il y a certaines valeurs comme le partage, la bienveillance, le respect, etc, qui sont vraiment importantes pour moi, des valeurs que j’enseigne chaque jour à mes filles. Je crois que inévitablement, ça doit se retrouver dans mes écrits. Et si ça a cet effet, si ça amène le lecteur à la réflexion, alors tant mieux.

Quel est votre moment propice pour écrire ? Avez-vous des rituels ?

Le moment propice c’est quand je suis disponible. Avec une vie de famille bien remplie, c’est parfois difficile de trouver tout le temps que je voudrais. Je suis plus productive le matin par exemple mais certains jours ça peut être totalement l’inverse. Ce qui est constant c’est que je m’oblige à travailler presque tous les jours, même lorsque l’envie d’écrire n’est pas là.

J’aime bien avoir une boisson chaude, un thé ou un cappuccino, j’allume une bougie, et je mets en route ma playlist du roman sur lequel je travaille.

Quels sont vos passe-temps à part l’écriture ?

Je marche beaucoup, je lis, je regarde des séries et je joue de temps en temps aux jeux vidéo. J’aime cuisiner pour ma famille, leur préparer des gâteaux, et passer du temps avec mon homme et mes filles. Une vie simple, en fait, mais qui compte plus que tout pour moi, et dont j’ai vraiment besoin pour être bien.

Nous venons d’être reconfinés, qu’allez-vous faire ? Avez-vous profité pour vous lancer dans un nouveau roman ?

Le premier confinement a été difficile pour moi. J’ai tout intériorisé au point que mon corps en a souffert. Je ne parvenais plus à lire ni à écrire. Mais j’avais le tome 2 de ma trilogie fantastique qui devait impérativement sortir début avril, je n’avais pas le choix. Il était déjà écrit, ce n’était que des corrections, pourtant, j’ai eu beaucoup de mal à me concentrer.

Ce second confinement, je le vis plus sereinement. J’ai appris du premier, et travaillé sur moi avec l’aide d’une psychologue. Je fais ce que j’avais prévu de faire, avec ou sans confinnement, j’écris. J’ai au moins 5 ou 6 romans de prévus qui attendent d’être écrits, alors j’ai de quoi faire !

Si oui de quoi parlera votre roman ?

C’est la suite de ma romance contemporaine publiée chez City éditions, Full contact. Cette fois, on se concentre sur deux autres personnages que les lectrices ont adoré dans le premier tome, Jay et Patti. Lorsque j’ai écrit le premier tome, je n’avais pas prévu de faire une suite, mais c’est devenu évident au fil du temps. J’avais très envie de raconter leur histoire à eux aussi, et quand j’ai vu que les retours des lectrices allaient dans ce sens, ça m’a fait très plaisir !

Une dernière chose à ajouter ?

Un grand merci pour l’invitation et pour ces questions qui m’ont poussée à la réflexion !

J’espère vous avoir donné envie de découvrir mes histoires ! Si c’est le cas, n’hésitez pas à m’écrire, j’adore recevoir des messages de mes lecteurs et je réponds toujours:)

Prenez bien soin de vous !

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