INTERVIEW SAN VIERI

interview San vieri

Bonsoir San,

Merci d’avoir accepté de répondre à mes questions

Mais c’est moi qui vous remercie de m’offrir cette possibilité.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai 47 ans, je suis mariée et j’ai 2 enfants, une fille de 21 ans et un garçon de 16 ans + 3 chats. J’habite près de Vienne dans le nord de l’Isère, à 25 mm de Lyon. J’aime lire depuis toujours. En fonction des étapes que j’ai traversées dans ma vie, mes goûts ont évolué, mais je lis à peu près tous les genres. J’ai une préférence pour le fantastique et l’aventure, surtout s’il y a une histoire d’amour ! Mais je trouve mon bonheur un peu dans tout.

J’aime partager des bons moments entre amis, autour d’une table, avec un bon vin.

Depuis combien de temps écrivez-vous ?

J’écris depuis trois ans.

En 2017 j’ai vendu mon magasin – j’avais un showroom de carrelages, de meubles de salles de bains et de robinetterie – Avant cela, entre mon activité professionnelle, l’éducation de mes enfants et le quotidien, je n’avais pas une minute à moi. Même pas le temps d’y penser !

Comment est né « Une force insoupçonnée » ?

Une force insoupçonnée est d’abord né dans mon imagination. Depuis que je suis enfant, chaque soir lorsque je me couche, je m’invente une histoire. Elle peut durer très longtemps, un, voire deux ans. En fonction de ma difficulté à trouver le sommeil, les épisodes avancent plus ou moins vite. Une force insoupçonnée était mon histoire du moment, celle dans laquelle j’étais plongée pendant la vente de mon magasin. Devant cet espace-temps totalement nouveau pour moi, j’ai ressenti le besoin de l’écrire, presque comme une révélation. C’est alors qu’une pulsion irrépressible s’est emparée de moi : coucher sur mon clavier le film qui se jouait dans ma tête.

Combien de temps avez-vous consacré à écrire votre livre (je dis ça parce que j’ai senti ces heures dans chaque ligne et que chaque mot est pesé pour rendre ce livre totalement réaliste).

J’ai mis 3 ans. Et vous avez raison, je n’ai pas compté les heures… J’ai écrit quasiment tous les jours, les week-ends, en vacances et surtout très tôt le matin. C’est là que j’étais la plus performante. Autant vous dire que mes nuits étaient devenues très courtes, à certains moments j’étais même insomniaque, surtout en période de création.

Comment avez-vous créé cette fratrie hétéroclite et qui vont braver tous les dangers pour se sortir des narcos ?

À vrai dire, je ne sais pas trop. J’avais surtout l’héroïne bien en tête et il me fallait quelqu’un qui lui soit suffisamment cher pour que cela fonctionne, alors j’ai créé Thomas, et autour d’eux, le contexte particulier de leur enfance pour bien que l’on comprenne le lien fusionnel qui les unis.

Vous êtes-vous inspiré de personnages réels pour créer El Diablo ou Géronimo/Jaxson ?

Pour El Diablo, je me suis inspiré d’un chef de cartel mexicain ultra violent El Mencho.

Pour Geronimo/Jaxson, en ce qui concerne le physique, oui absolument, je regardais même constamment des photos pour affiner mes descriptions et pareil pour Alice. (Ce sont des personnages qui m’ont plu dans des films)

J’ai façonné le caractère et la personnalité de Jaxson de toutes pièces, en revanche pour Alice je me suis souvent inspiré de ma fille.

J’ai lu dans la « Dépêche libéré Vienne » que vous n’avez jamais été en Colombie, et pourtant, on s’y croirait, alors comment avez-vous fait pour que l’action et les lieux paraissent plus vrai que nature ?

J’ai fait un énorme travail de recherche, sur les cartels, la fabrication de coke, les labos clandestins… J’ai regardé des reportages et des documentaires sur des sujets divers et variés en Colombie. Je me suis documentée sur les enlèvements, les Fracs, les faits divers dans la presse en ligne. Par exemple, je peux vous dire que 95 % de mon prologue est une histoire vraie, (un reportage sur YouTube) qui s’est déroulée il n’y a pas si longtemps. J’ai aussi écumé les forums de voyageurs, pour avoir un ressenti et un point de vue extérieur. Même si je ne suis jamais allée en Colombie, j’ai déjà eu l’occasion de randonner dans la jungle en Afrique et en Asie, j’ai même passé une nuit dans une tribu, donc je sais quand même un peu de quoi je parle. Aussi, un outil qui m’a été très utile, je dois le dire, c’est Google Earth. J’ai pu me rendre à chaque coin de rue lorsque j’en avais besoin.  

Comment avez-vous trouvé ces petits mots ou expressions locales que vous parsemez dans votre texte ? Parlez-vous l’espagnol ?

Non je ne parle pas espagnol… J’avais choisi italien, MDR.

En regardant la série Narcos sur Netflix j’ai vite compris que « cabrón » était incontournable ! La manière de parler des narcos devait être réaliste donc j’ai cherché des insultes colombiennes sur le Net, j’en ai noté d’autres dans la série, et même dans les reportages en VO que j’ai visionné. Je me suis aussi rendu compte que l’utilisation de surnom était monnaie courante dans les pays d’Amérique latine. Quelqu’un de mon entourage qui parle espagnol m’a dit que je n’avais pas fait d’impair… Ouf !

Et puis j’ai trouvé que cela apportait du réalisme à l’histoire.

Votre livre fait voyager dans les ruelles et la jungle colombiennes. Avez-vous un voyage en vue pour cet été ?

C’est ça qui est génial avec les livres, l’esprit peut voyager sans limite. Rien ne me fait plus plaisir que de réussir à embarquer mes lecteurs.

Je n’ai pas de voyage prévu pour cet été. En plus avec cette période compliquée, ce serait difficile. Mais peut-être l’année prochaine qui sait ? J’aimerais trop aller en Colombie, faire la route du café et bien sûr visiter Carthagène.

Y aura-t-il une suite ? Entre le nouveau job de Géronimo et des retrouvailles avec Alice ? Allez San dites oui !

J’ai laissé plein de portes ouvertes, au cas où…

J’ai donc plusieurs chemins possibles, j’ai commencé à écrire quelques pages, mais je me suis rendu compte qu’il fallait d’abord que le film se passe dans ma tête. Alors oui il y aura une suite. Des retrouvailles ? Peut-être… J’ai envie de développer aussi mes personnages secondaires.

Mes nuits recommencent à être tourmentées, donc c’est bon signe !

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