Une personnage précurseur

Wanda regarde sa bague de fiançailles. Elle observe les éclats de diamant se réfléchir sur la fenêtre du train. Elle est magnifique. Après Boris, c’est ce qu’elle détient de plus précieux. Elle a tout fait pour la sauver des révoltes bolchéviques. Le jour où ils avaient pillé leur appartement de Saint-Pétersbourg, elle avait glissé la bague d’Igor dans son corsage. Au moins, elle était certaine que les émeutiers ne l’emporteraient pas sans elle. Elle réfléchit. Ce train est son destin. Elle a l’impression d’avoir déjà vécu ce moment, comme un rêve qu’elle réalise. Ce paysage qui défile, elle l’a déjà vu. Cette langue française des voyageurs, elle l’a déjà entendue, et elle la parle et la comprend depuis ses années à Lausanne. Ce réconfort qu’elle espère trouver en France, elle l’a déjà ressenti. Comme si tout avait été écrit. Serait-ce le début d’une vie nouvelle ?

Titre : Il était une fois Wanda

Auteur : Alan Alfredo Geday

Date de parution : 06/04/2021

Nombre de pages : 142 pages

Editeur : Geday

ISBN : 9798712906567

Retour dans le temps :

Ce livre est inspiré de la vie de Tamara de Lempicka et j’ai aimé découvrir son histoire. J’avais vu plusieurs œuvres de ce peintre sans jamais vraiment m’y intéresser. Grâce à ce livre, j’ai donc découvert ce personnage et fait quelques recherches après la lecture de ce texte.

Quand tout commence :

L’histoire débute sur un évènement tragique. Wanda doit fuir. Son fils dans les bras, elle se laisse porter jusqu’à Paris en serrant contre elle, ce qui lui semble être la chose la plus chère à son cœur : une bague de fiançailles. Sans le sous, elle arrive donc à Paris qui va vite s’avérer une ville où il va lui falloir faire sa place si elle veut survivre.

Le ton :

Ce que j’ai aimé, c’est la plume et le ton employé par l’auteur. Une histoire prenante et j’ai eu l’impression de me plonger dans une époque plus légère que celle que nous vivons actuellement et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle j’ai aimé ce livre. Certains passages me font penser aux titis parisiens avec leur façon de parler propre à la capitale et à leur rang de bobos. J’ai glissé lentement dans les rues de Paris haute en couleur que les artistes pouvaient arpenter à l’époque.

Un travail de recherches :

Même si l’histoire n’est qu’une inspiration de la vie d’une personne ayant réellement existé j’ose imaginer les heures de recherches pour restituer les contextes et les personnages dans leur époque dans un Paris d’un autre temps de l’entre deux guerres.

On y croise du beau monde :

Lorsqu’elle quitte le Russie, Wanda n’est encore personne aux yeux des français et pourtant très vite elle va trouver sa place dans le Paris des artistes. De rencontre en rencontre, de soirées en soirées, jusqu’à son atelier, elle va croiser Jean Cocteau, Suzy Solidor ou encore Colette,…

Mon avis :

J’ai apprécié la lecture de ce livre et je remercie une nouvelle fois @alanalfredogeday de me l’avoir fait parvenir. J’aime toujours autant sa plume fluide et douce, laissant bien transparaître les émotions de ses personnages.

J’ai aimé me perdre moi aussi dans les rêves de cette femme qui retrouve sa force et sait faire les choix pour mener sa propre vie quitte à faire parfois des sacrifices difficiles.

J’ai aimé découvrir cette femme libre en avance sur les moeurs de l’époque, une femme percurseure.

Je recommande donc ce livre qui est une nouvelle fois, grâce à la plume de cet auteur que j’ai toujours autant de plaisir à retrouver.

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *